Des différences de valorisations entrainent des deals cross-border

Paris, 11 mars 2022  Au cours du second semestre 2021, le nombre d’acquisitions a progressé de 3 %, tandis que le nombre de cessions a reculé de 1 %. Du côté des conseillers en fusions-acquisitions, seulement un cabinet de conseil sur 10 a signalé une diminution du nombre de dossiers, tandis que 54 % d’entre eux constatent une augmentation significative du nombre de dossiers.

L’évolution des tendances sectorielles en France

Dès les premiers mois de la pandémie, particuliers comme entreprises ont réalisé le rôle crucial que jouent les entreprises du secteur Services informatiques & Développement de logiciels. Les entreprises évoluant dans ce secteur sont donc devenues des cibles de choix pour les professionnels des fusions-acquisitions et représentaient 15% de toutes les transactions au second trimestre de 2021.

Le secteur des Services aux entreprises continue de progresser et prend la première place du classement du nombre d’opérations, avec 18 % des transactions impliquant une entreprise de ce secteur.

Les entreprises néerlandaises, des cibles de choix pour les acquéreurs français

Les multiples d’EBITDA payés pour une entreprise dépendent grandement de son secteur, mais aussi de sa localisation. Dans le Rapport Fusac France S2-2021, Dealsuite a réalisé une étude complète des différences de multiples entre la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la région DACH. Sur le second semestre 2021, le multiple d’EBITDA moyen en France est de 5,4, tandis que les entreprises néerlandaises se négocient en moyenne 4,85 fois leur EBITDA. La région DACH conserve les multiples les plus élevés avec une moyenne de valorisation à 5,85 fois l’EBITDA.

Pour Floyd Plettenberg, PDG de Dealsuite, ces différences de valorisation représentent d’excellentes opportunités pour les acquéreurs comme pour les cédants. « Les différences de multiples en Europe de l’Ouest favorisent les opérations transfrontalières. De fait, il est souvent plus intéressant pour un acquéreur français de rechercher une cible néerlandaise, car sa valorisation sera inférieure à celle d’une entreprise comparable française et permettra d’acquérir des parts de marché hors des frontières de l’Hexagone. En outre, les cédants français ont tout à gagner à s’intéresser à des repreneurs étrangers venant de la région DACH ou du Royaume-Uni. Les multiples payés dans ces régions étant plus hauts, les acquéreurs étrangers pourraient être prêts à payer plus cher qu’un acquéreur français. »

Perspectives du marché

En ce qui concerne les perspectives pour 2022, les professionnels des fusions-acquisitions français portent un regard positif sur l’avenir. En effet, 93 % des professionnels interrogés dans cette enquête expriment des sentiments positifs à l’égard des performances à venir du marché français des fusions-acquisitions.

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