Le Covid-19 a accéléré la transformation digitale de l'économie et contribue à accroître l'intérêt pour les opportunités de fusions et acquisitions dans le secteur des technologies.
Depuis la pandémie, les entreprises ont accéléré leurs stratégies digitales et se sont tournées vers le télétravail, les ventes en ligne et les paiements électroniques, ce qui a suscité l'intérêt des acheteurs pour la perspective de croissance à long terme du secteur de l'informatique. Les confinements, la distanciation sociale et les restrictions de voyage ont peut-être pris fin dans la plupart des pays, mais la révolution numérique, elle, est partie pour durer.
Cette transition digitale est également de plus en plus accessible. Le développement des logiciels et des plateformes en tant que service, démocratise les stratégies numériques, permettant même aux petites entreprises de tirer parti de solutions analytiques et d'apprentissages automatiques sophistiquées.
La demande de solutions et de services informatiques devrait connaître une forte croissance puisque les entreprises gèrent des quantités croissantes de données et apprennent à les exploiter davantage.
En effet, les entreprises tirent déjà un dividende numérique de ces investissements. McKinsey estime que la numérisation peut accroître les revenus et les marges de 7 % dans le segment industriel, ce qui peut augmenter l'EBITDA jusqu'à 9 %.
Tendances en matière de fusions et acquisitions
Tous ces thèmes alimentent l'activité de fusions et acquisitions dans le secteur informatique du mid-market, les acheteurs stratégiques cherchant à acquérir des technologies spécifiques, des brevets et une position sur le marché.
En Europe, il y a plus de 10 parties intéressées par entreprise dans le secteur informatique, selon le rapport Fusac de septembre 2022 de Dealsuite. En France, ce chiffre est de 10,8.
Sur chaque grand marché européen (à l'exception de la France), le secteur informatique suscite plus d'intérêt que tout autre segment.
Ce niveau de demande d'acquisitions dans le secteur IT reflète une action transfrontalière importante, comme nous l'avons précédemment évoqué avec Christophe Del Toso, associé et responsable IT, Digital et Tech chez In Extenso Finance & Transmissions.
Sans surprise, les valorisations dans le secteur informatique du mid-market restent élevées dans toute l'Europe compte tenu des niveaux d'intérêt. En France, les entreprises informatiques ont la valorisation la plus élevée de tous les secteurs, avec un multiple moyen d'EBITDA de 7,6 au premier semestre 2022. Ce chiffre est à comparer à une moyenne globale de 5,45 pour le mid-market.
Ces valorisations se sont maintenues malgré le contexte de guerre en Ukraine, la hausse de l'inflation, l'augmentation des taux d'intérêt et les craintes de récession. Les acheteurs de fusions et acquisitions voient clairement au-delà des perturbations actuelles et évaluent l'opportunité stratégique à long terme pour le secteur informatique.
Les valorisations élevées ne sont pas le seul facteur qui attire les vendeurs sur le marché. Il existe en Europe un important contingent de petites start-ups dirigées par des ingénieurs qui ont besoin d'accéder au capital, à l'échelle et au talent pour passer au niveau supérieur, ce qui favorise la consolidation.
Comme la révolution numérique continue de changer le visage des entreprises dans le sillage de la pandémie, les fusions et acquisitions seront un outil important pour saisir l'opportunité de croissance.
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